mardi 23 février 2010

Le PDG de MySpace viré neuf mois après avoir été embauché

INTERNET - Le réseau social poursuit un peu plus sa descente aux enfers...

C'était il y a même pas un an. Owen Van Natta, ancien de chez Facebook, était parachuté par News Corp et Rupert Murdoch à la tête de MySpace. Avec une mission d'importance: arrêter hémorragie et sauver l'ancien roi des réseaux sociaux, emblème de la pop culture des années 2000. Neuf mois après, le bilan n'est visiblement pas satisfaisant: Van Natta s'est fait remercier mercredi. Une doublette interne le remplacera.

L'histoire à la tête de MySpace a toujours plus ou moins ressemblé à Dallas, comme l'expliquait en juin 2009 Julia Angwin, auteur du livre Stealing MySpace. Cette fois encore, des bruits de couloir évoquent des dissensions internes entre Van Natta et ses deux seconds, qu'il n'avait pas choisis.

Rien ne va

En avril 2008, Facebook rattrapait MySapce avec environ 120 millions de membres. Deux ans après, Facebook a dépassé les 400 millions. MySpace, se trainant une image has-been, a stagné, perdant des membres actifs et surtout de l'argent. Une spirale qui a poussé le site à licencier un tiers de ses effectifs l'an dernier.

Rupert Murdoch a déboursé plus d'un demi-milliard de dollars pour s'offrir MySpace en 2005. Après des débuts plutôt prometteurs, le site est devenu un poids mort. Officiellement, ses dirigeants expliquent qu'ils essaient de le recentrer en un portail de divertissement autour de la musique et qu'ils ont abandonné l'idée de disputer une bataille avec Facebook. Peut-être car ils l'ont déjà perdue.

Myspace

MySpace est un site Web de réseautage social fondé aux États-Unis, qui met gratuitement à disposition de ses membres enregistrés un espace web personnalisé, permettant de présenter diverses informations personnelles et d'y faire un blog. Il est connu pour héberger de nombreuses pages internet de groupes de musique et de DJs qui y entreposent et présentent leurs compositions musicales. Le site possède aussi un système de messagerie et permet par ailleurs de « poster » ses photos.

Fondé par Tom Anderson et Chris DeWolfe en août 2003, MySpace a été racheté par le groupe de Rupert Murdoch, News Corp., en juillet 2005. D'après les taux de fréquentation fournis par le site Alexa, MySpace était en octobre 2005 le quatrième site le plus consulté au monde derrière ceux de Yahoo!, AOL et MSN et devant eBay et Facebook.

Depuis la mi-août 2006, il existe une version en langue française du site dont la version officielle est sortie le 17 janvier 2007. En date du 12 avril 2008, MySpace comptait plus de 230 182 000 utilisateurs.

La très grande fréquentation de MySpace a permis à certains contributeurs « musicaux » d'atteindre une notoriété leur ouvrant la porte des majors.

Les pages Myspace de certains musiciens sont plus visitées que le site officiel, et certains éditeurs conseillent même à leurs artistes de ne pas créer de sites officiels mais plutôt une page MySpace. Les avantages perçus sont une grande réactivité et visibilité, grâce à la facilité pour annoncer les concerts et lancer des invitations, mais aussi pour rester en contact entre musiciens et « Si Myspace était un pays, il serait le 5e pays le plus important au monde en terme de population, tout juste entre l’Indonésie et le Brésil... Plus de 31 milliards de recherches sont effectuées chaque mois sur Google… Le nombre de messages transmis et reçus chaque jour dans le monde dépasse la population du globe… » (Karl Fish, Scott McLeod, Jeff Brenman Vidéo Did you know(en ligne, consulté le 14/10/09).
  • Selon Wired News, qui appartient aussi à News Corp., MySpace subit la pression des majors de l'industrie du disque pour ne plus laisser diffuser par ses membres de la musique sous copyright sans autorisation. Une procédure juridique a d'ailleurs été entamée par Universal Music (novembre 2006).
  • Des anciens utilisateurs critiques et des activistes de contre-culture appellent au boycott de MySpace . Dans un tract signé « Fuck MySpace ! », ils reprochent ses sources de financement publicitaire et son affiliation à Rupert Murdoch, PDG de la News Corporation. Ils attaquent plus particulièrement les utilisateurs publiant gratuitement leur contenu parfois contestataire pour ce qu'ils considèrent être une multinationale dégageant du profit soutenant une politique internationale belliciste, et un réseau fermé excluant les non-membres et les groupes préférant avoir un site web indépendant. Les utilisateurs « pro » MySpace se défendent, eux, en évoquant un manque d'interactivité et de rapports humains dans le reste du web, que leurs apporterait par défaut l'utilisation de ce système de réseau.
  • Les liens extérieurs affichés par les membres sur leur profil passent par un système propre au site, sous forme de MSlink, qui prévient le visiteur qu'il va sortir de MySpace.

Le virage raté

Comment passe-t-on de la position de leader, du site américain le plus visité (devant Google, Yahoo ou MSN, en 2006), d'un emblème sociétal et de la pop culture (une «génération MySpace» est née dira Business Week en 2005) à une image has-been, moquée sur le net comme un FAIL (un échec), tout juste bon pour les groupies musicaux et les amateurs de photos trash de Miss America?

«Le plus grand raté de MySpace, c'est de ne pas avoir su s'adapter à l'innovation technologique et sociale», analyse pour 20minutes.fr Julia Angwin, journaliste spécialiste des nouvelles technologies au «Wall Street Journal» et auteur du livre «Stealing MySpace», sur les luttes de pouvoir pour le contrôle du site –de sa création sur les cendres d'un réseau de spam au rachat par Murdoch. Quelle évolution? «Celle des flux (feeds), notamment. Sur Facebook ou Twitter, les messages et les liens et les photos fusent à toute vitesse. MySpace, même s'il a essayé de rattraper son retard, reste plus statique, avec une interface personnalisable lourde». Paul Ackerman, responsable éditorial de la communauté sur 20minutes.fr confirme. «Plus de temps à perdre sur MySpace pour animer la communauté des lecteurs. Il n'y a plus aucun échange, juste des musiciens en manque de promo et des actrices porno louches.»

De l'espoir?

Ce décrochage, certains l'attribuent au rachat par News Corp. Julia Angwin acquiesce. «Tout à coup, MySpace s'est retrouvé intégré à un conglomérat, et des dissension sur qui mettre à sa tête ont éclaté.» Au lieu d'écouter ses membres, comme il le faisait à ses débuts, MySpace veut grandir. Trop vite. A partir de 2006, des bureaux sont ouverts en Europe et en Australie, avec une hiérarchie lourde. Puis vient «MySpace Music», lancé au printemps 2008, avec les quatre majors à bord et l'ambition insolente de concurrencer iTunes (lire «MySpace Music, what went wrong», sur Wired).

Pourtant, tout n'est pas à jeter. Certes, quand Facebook affiche une croissance insolente et fonce vers les 300 millions de membres, MySpace stagne –et s'est même fait doubler en membres sur son dernier bastion des Etats-Unis. Mais une base de 125 millions d'utilisateurs (contrairement à l'idée reçue, à la démographie assez proche de celle de Facebook, avec un segment roi des 18-34 ans), qui passent plus longtemps sur le site que sur celui des concurrents, garde un potentiel certain, «surtout en se recentrant sur la musique», estime Julia Angwin.

Des espoirs, d'autant plus que MySpace a jusqu'ici été plus agressif que Facebook sur la publicité. Reste que l'accord avec Google, qui fournissait environ un tiers de ses revenus à MySpace, avec 300 millions de dollars par an, devrait fondre après 2010 –ce qui explique sans doute une partie des restructurations actuelles. Peut-être l'inspiration viendra-t-elle d'Asie, où les réseaux sociaux, en diversifiant leurs sources de revenus, semblent avoir trouvé la recette pour gagner de l'argent.

MySpace aurait pu s'offrir Facebook pour 75 millions de dollars

En 2005, MySpace aurait tenté de racheter son concurrent Facebook, selon le livre "Stealing MySpace" de la journaliste du "Wall Street Journal" Julia Angwin, à paraître en mars aux Etats-Unis. Le co-fondateur et directeur général de MySpace, Chris DeWolfe, aurait en effet rencontré à plusieurs reprises son homologue chez Facebook, Mark Zuckerberg pour envisager une forme de fusion. Mark Zuckerberg aurait finalement fait une offre au CEO de MySpace, portant sur la cession de Facebook pour un montant de 75 millions de dollars. Chris DeWolfe aurait décliné cette offre.

Quelques mois après le rachat, mi-2005, de Myspace par News Corp pour 580 millions de dollars, Chris DeWolfe et Mark Zuckerberg se seraient à nouveau rencontrés pour évoquer une éventuelle transaction. Cette fois-ci, Mark Zuckerberg aurait relevé ses exigences à pas moins de 750 millions de dollars. Ce que Chris DeWolfe aurait une fois de plus refusé.

Facebook attendra octobre 2007 pour s'adosser à Microsoft, qui valorisera le réseau social à 15 milliards de dollars, en achetant 1,6 % de son capital pour 240 millions de dollars (lire Microsoft mise 240 millions sur Facebook et sa rentabilité publicitaire, du 26/10/2007). Ironie de l'histoire, Facebook génère aujourd'hui deux fois plus de trafic dans le monde que MySpace, selon Comscore.

Petite note amusante des Anti Myspace à l’usage des égarés qui pataugent dans MySpace

Aujourd'hui, à qui appartient MySpace ?

A l’homme d’affaires australo-américain Rupert Murdoch. Pour résumer, il s’agit d’un milliardaire, ami personnel de la famille Bush, propagandiste politique par le biais de son empire médiatique (dont la très fameuse chaîne de TV Fox News, première chaîne d’information américaine) et soutien actif des interventions militaires des USA à travers le monde. Durant la préparation de l’invasion irakienne, les 175 journaux et publications que possède Murdoch à travers le monde ont toutes largement défendues l’entrée en guerre américaine.

Pourquoi boycotter MySpace ?

La logique est simple. La chose la plus complexe aujourd’hui pour les sites internet qui tirent leurs revenus de la publicité est de créer du contenu. Le contenu du réseau MySpace est créé à 100% par ses utilisateurs. MySpace a été racheté 580 millions de dollars par Murdoch en 2005. Tout ça grâce à chacun de ses utilisateurs... Et cet argent ne sert qu’à renforcer le pouvoir et le contrôle social sur les populations. Mais au-delà, ça fait encore plus mal de voir des groupes underground, qui se revendiquent anti-capitalistes et prétendent défendre des alternatives, se vendre sans sourciller chez MySpace, en dessous d’un beau bandeau de pub pour Air France, Meetic ou SFR. Et pire encore, de moins en moins de gens semblent se poser la question, l’effet de mode a marché en un temps-record, parfois même dès les premiers répétitions ;« il nous faut un MySpace ! ».

Un gadget stupide gavé de pubs, devenu vital, avec d’acharnés défenseurs qui voient rouge dès qu’on leur parle de ce que ça représente. Certains prônent le DIY « Do It Yourself » (Faites-le vous même) mais ne sont pas foutus de passer plus d’une demi-heure pour faire un site qui va diffuser leur zique et servir de vitrine. Les mecs passent des heures et des heures a torcher des morceaux, soigner des mélodies, mettre sur papier et en musique ce qu’ils ont dans les tripes... et balancent ça au monde entier sur des sites tous ripoux remplis de pubs, appartenant à la lie de l’humanité... parce que c’est simple, facile et que presque tout le monde en a un. Et tant pis si on alimente les caisses d’une pourriture faf ultra puissante pour faire connaitre ses chansons anti-militaristes super-engagées, le manque de temps ou de compétences techniques à bon dos !

Petites réponses aux arguments trop souvent entendus...

« Myspace est un outil formidable ». Et comment faisions-nous avant MySpace ? Et bien on créait des sites internet nous mêmes (avec nos doigts et notre cerveau), on s’envoyait des e-mails et tout fonctionnait tout aussi bien. Des connexions et des réseaux s’organisaient. Faire une page internet pour présenter son groupe est à la portée de tout le monde (ou d’un Kamarade qui s’y connaît, dans le pire des cas). Cela demande un peu plus d’efforts que d’ouvrir un compte MySpace mais cela permet de rester indépendant.

« Dommage de boycotter MySpace qui est un formidable outil de communication gratuit pour des dizaines de millier de groupes. Grâce à MySpace on entend et communique avec des groupes que l’on entend nulle part ailleurs.. ou presque. » Faux. Il existe encore (et heureusement !) des milliers de groupes qui n’ont pas de MySpace, ou n’en veulent pas. Et rien ne t’empêche de les découvrir, via un bon moteur de recherche, en lisant quelques fanzines, en écoutant quelques bonnes émissions de radios, ou en fréquentant quelques bons forums.

« On peut rencontrer plein de gens grâce à MySpace » Curieux, moi qui pensait que ça servait seulement à dire « thanks for the add ! ». Chacun peut ainsi se targuer d’avoir plein d’amis virtuels dans la scène, c’est formidable, en effet...

« Il y a des groupes super engagés sur MySpace ! » Et ? T’as besoin de suivre des idoles ? Surtout quand elles sont elles-mêmes incohérentes, sciemment ou par ignorance..


Louxor






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dimanche 3 mai 2009

20 bonnes raisons de créer sa boîte pendant la crise

Avec la crise, chaque jour apporte son lot de mauvaises nouvelles. Pourtant, ces heures sombres peuvent aussi être l'occasion de se réjouir. Surtout pour ceux qui caressent l'espoir de monter un jour leur propre entreprise. Car la crise est également un formidable vivier d'atouts et d'avantages pour les créateurs.

D'ailleurs les Français ne s'y sont pas trompés, aidés il est vrai par le tout nouveau statut d'auto-entrepreneur : 44 544 personnes se sont lancées en février, soit 42% de plus qu'un an auparavant. Voici pourquoi créer sa boîte pendant la crise est loin d'être une idée folle.

Raison 1 : Bureaux, publicité... Tout est moins cher

Premier argument pour créer sa boîte en temps de crise : une baisse des coûts conséquente sur quelques-uns des plus importants postes de dépenses.

En particulier, les prix de l'immobilier de bureaux ont connu une forte chute : -25% en quelques mois à Paris, -10% sur l'ensemble du territoire en 2008. Même topo avec le prix des terrains ou le marché des entrepôts, dont le volume des transactions a baissé de 4% l'an dernier.

Autre frais minimisé par la crise : les coûts marketing, avec des tarifs publicitaires en baisse grâce à de confortables rabais.

Raison 2 : Des collaborateurs de qualité disponibles et à moindre coûts

Les entreprises ferment ou licencient. Résultats : de nombreux cadres, employés ou ouvriers qualifiés sont disponibles. Idem pour les jeunes diplômés prometteurs que s'arrachent habituellement les sociétés.

Tous, ou en tout cas la majorité, sont disponibles et prêts à accepter des salaires inférieurs à ce que leur formation ou leur expérience peut leur permettre de prétendre. Alors autant en profiter. D'autant que leur motivation sera sans nul doute au rendez-vous, bien contents qu'ils seront d'avoir trouvé un emploi en cette période.

Raison 3 : De l'équipement au rabais grâce aux faillites

Une entreprise qui ferme ou réduit la voilure n'abandonne pas que des salariés. Il en va de même de ses équipements, dont elle cherche à se débarrasser.

Et plutôt que de les confier à la décharge, elle préfère bien évidemment les vendre, y compris à un coût minime puisque cela lui permet d'économiser sur les coûts de transport.

Dans le cas d'une fermeture définitive, les mandataires sociaux cherchent également à vendre les actifs pour rembourser les créanciers dans la mesure du possible. Bref, voilà l'occasion pour vous de vous équiper à moindre coût et donc de réduire votre besoin en capital.

Raison 4 : Des proches qui n'ont plus que vous pour investir

Lancer son entreprise est certes une question de motivation, mais cela demande également un capital de départ, pas toujours évident à obtenir, surtout en temps de frilosité bancaire généralisée.

Heureusement, famille et amis sont éventuellement là pour croire en vous et investir dans votre future affaire. Et ils sont d'autant plus ouverts à l'idée qu'ils ne peuvent de toute manière raisonnablement pas investir dans l'immobilier ou sur les marchés dans une telle période !

Raison 5 : Des entreprises qui ne demandent qu'à être rachetées

La crise fait autant peur aux salariés qu'aux chefs d'entreprises, voire plus. Certains d'entre eux craignent tellement les jours sombres à venir -et ce alors qu'ils sont proches d'une retraite bien méritée !- qu'ils n'ont plus qu'une idée en tête : vendre leur affaire au plus vite avant, croient-ils, qu'elle ne vaille plus rien. Certains se contenteront même de la simple reprise de leur bail.

Vous l'aurez compris, la crise peut donc être une formidable opportunité pour reprendre à moindre coût une entreprise qui ne demande qu'à être développée par vos soins. Donc n'hésitez pas à vous renseigner.

Raison 6 : Peu se lanceront, vous aurez moins de concurrents

Vous pensez qu'il est absurde de créer une entreprise en temps de crise ? Surtout celle-ci ? Tant mieux ! Dites vous que la plupart des gens pensent la même chose mais que contrairement à vous, ils n'oseront pas franchir le pas.

Cela fera autant de concurrents en moins à affronter et vous facilitera le marché dans un premier temps. Et quand ils se décideront, vous aurez déjà une confortable longueur d'avance, d'autant plus appréciable que cette fois la croissance économique sera au rendez-vous.

Raison 7 : Certains secteurs sont des valeurs sûres...

Crise ou pas crise, certains secteurs ne souffrent pas, ou en tout cas bien moins que les autres. Parmi eux on compte ceux qui répondent à des besoins dits essentiels ou de première nécessité, au premier rangs desquels l'alimentation.

Vieillissement de la population oblige, en font également partie les services à la personne et en particulier ceux en relation avec les seniors et la prise en charge de la dépendance. Autres secteurs solides : la santé, l'énergie et les télécommunications et les services de réparation, notamment informatique.

Raison 8 : d'autres secteurs décollent

Plus étonnant que les secteurs qui résistent, ceux qui connaissent une embellie grâce à la crise. En première ligne : ceux qui répondent à de nouveaux besoins, et notamment celui de trouver le meilleur prix. D'où le succès des enseignes discount et la prolifération de nouveaux magasins spécialisés dans l'occasion.

Autres créneaux porteurs, le luxe "abordable" et surtout le green business (ou greentech ou cleantech) désormais vu comme la panacée face à la crise économique.

Enfin, une bonne idée pour réduire les coûts des entreprises ne devrait avoir aucun mal à trouver preneur.

Raison 9 : Pour les débuts, la crise ne change (presque) rien

A quelques exceptions près, les débuts d'une entreprise sont rarement tonitruants. Ceux-ci s'accompagnent davantage de pertes que de bénéfices faramineux et sont plutôt consacrés à la recherche du chiffre d'affaires et pour cela au peaufinage de son offre.

Or, si la crise risque de diminuer le potentiel de chiffre d'affaires, elle ne vous empêchera pas de tirer les mêmes conclusions qu'en temps normal. Votre offre répond-elle parfaitement à la demande, votre stratégie est-elle la bonne ? Votre marketing est-il efficace ?

Raison 10 : De grands groupes ont été créés pendant des crises

Ils sont la preuve que les crises ne sont pas un obstacle. Quelques-uns des plus grands groupes mondiaux se sont lancés lors de périodes difficiles pour l'économie.

A commencer par Microsoft et Apple, toutes deux nées dans les années 70 et les affres des chocs pétroliers. En fait, plus de la moitié des sociétés composant l'indice Dow Jones sont issues de crises : Procter & Gamble, Disney, McDonald's, General Electric et Johnson & Johnson notamment.

Raison 11 : Si vous réussissez, l'avenir est à vous

La crise et la demande en berne posent tout de même quelques difficultés à une nouvelle entreprise. Mais cela vous oblige à partir sur les bases les plus saines possibles. A savoir, pour schématiser, des coûts réduits au maximum et une efficacité à son apogée. Ce que tout créateur recherche mais qu'un marché en pleine expansion peut parfois faire oublier.

De plus, rien de tel que le manque d'argent pour booster la créativité. Or, si votre entreprise démarre ainsi et survit à la crise, rien ne pourra plus l'arrêter une fois le marché reparti. Sans compter la longueur d'avance et la culture d'entreprise gagnées pour toujours.

Raison 12 : Les grands groupe ont besoin de vous...

Difficile pour les grandes entreprises de poursuivre leur croissance -indispensable tant leurs performances sont scrutées et commentées- en ces temps de crise. D'autant plus difficile qu'elles manquent forcément de réactivité.

Résultat, le meilleur moyen pour elles, et le plus rapide, reste la croissance externe. Sauf que l'actuelle frilosité bancaire en matière de crédits les contraint à se tourner vers des cibles au prix raisonnable. Les entreprises nouvellement créées mais performantes sont donc des proies idéales. A vous d'en faire partie.

Raison 13 : les business angels n'attendent que vous

Les business angels sont en plein désarroi : ils ont de l'argent mais ne savent pas quoi en faire. Selon Aelios Finance, qui publie un baromètre des "perspectives d'investissement des fonds français", en janvier 2009, "les fonds de capital développement et de capital risque déclarent être en phase active d'investissement et être prêts à investir à un rythme rapide."

Et d'ajouter : "Les conditions météo sont donc favorables pour les entrepreneurs souhaitant lever des fonds pour tirer parti des opportunités que génère la crise." Début février, le président du salon des entrepreneurs confiait au Figaro : "C'est la bonne nouvelle de ce début 2009 : les fonds ont de l'argent mais manquent de bons dossiers."

Raison 14 : Les entreprises renouvellent leurs partenaires

Une société en pleine expansion, ou qui veut profiter à plein d'un marché porteur, n'est pas forcément encline à revoir ses relations avec ses habituels fournisseurs et prestataires. Le changement en général, la renégociation et la recherche d'acteurs en particulier, représentent autant d'heures de travail qui ne seront pas consacrées au développement de la société.

En revanche, en temps de crise, l'époque est à la rationalisation et à la réduction des coûts. Résultat : les entreprises recherchent des partenaires à même de leur faire réaliser des économies, et tant pis si ils n'ont pas l'habitude de travailler ensemble. Ce qui signifie plus d'opportunités pour les nouveaux acteurs.

Raison 15 : La concurrence ne se méfiera pas de vous

Comme dit précédemment, grâce à la crise, vous devriez affronter une concurrence restreinte (entre ceux qui ne se lancent pas et les entreprises disparues). Mais cela va plus loin : les entreprises concurrentes ne devraient pas vous poser autant de soucis qu'en temps normal.

D'abord parce qu'il y a de grandes chances qu'elles soient sceptiques quant à votre succès vu la période, ensuite parce qu'elles ont déjà fort à faire chez elles, occupées qu'elles sont à réduire leurs coûts, à augmenter leur marges, à scruter leurs ventes. Bref, à être trop tournées vers elles-mêmes pour se soucier du petit nouveau du marché.

Raison 16 : Les médias s'intéresseront à vous

C'est bien connu, les médias aiment autant les belles histoires que les personnages qui vont à contre-courant et n'ont pas peur de l'adversité. C'est vrai pour les chaînes de télévision comme pour les journaux nationaux et locaux. A vous d'en profiter pour bénéficier d'une couverture médiatique à votre échelle.

Ce sera autant de coût marketing en moins et de notoriété en plus. Et un portrait flatteur de vous ou de votre entreprise pourra donner une bonne impression à des clients ou partenaires potentiels.

Raison 17 : Avec les guichets départ, c'est le moment ou jamais

L'un des premiers obstacles qui se dresse devant le créateur d'entreprise est le besoin en capital. Paradoxalement, la crise peut être une opportunité pour amasser quelques milliers d'euros fort utiles.

L'astuce : la multiplication des guichets départs, certains étant particulièrement généreux. La période peut également être propice pour profiter de la nouvelle séparation amiable qui comme les guichets départ permet d'obtenir indemnités et allocations chômage, au contraire d'une simple démission.

Raison 18 : De nouvelles aides fiscales pour vos débuts

La crise a forcé le gouvernement à multiplier les mesures de relance de l'économie. Outre les investissements susceptibles de créer de l'activité, et dont rien ne vous interdit de profiter, plusieurs aides fiscales peuvent être les bienvenues.

Par exemple : les entreprises de moins de 10 salariés profitent d'une exonération de cotisations sociales jusqu'à 1,6 fois le Smic pour toute nouvelle embauche. Et les nouveaux investissements sont exonérés de taxe professionnelle jusqu'au 1er janvier 2010. Enfin, la création d'un fonds d'investissement social doit profiter au financement de la formation. De quoi peut-être vous préparer au mieux avant de vous lancer.

Raison 19 : Il suffit de respecter quelques règles

Certes, la crise peut rendre le démarrage d'une nouvelle entreprise un peu plus difficile, mais comme nous l'avons vu, cela contraint à partir sur des bases saines. Et pour cela, il suffit de respecter d'autant plus scrupuleusement quelques règles élémentaires.

D'abord, penser au mieux son offre et placer le client et ses (nouvelles) attentes au cœur de sa réflexion. Ensuite, rationaliser au mieux ses coûts. Avez-vous vraiment besoin de bureaux, votre maison ne suffit pas pour vos débuts ? Un site Internet, une ligne et un email professionnels sont-ils forcément indispensables ? L'aventure mérite-t-elle vraiment de partir à plusieurs ? Autre règle d'or, limitez au maximum votre endettement de départ.

Raison 20 : Sans emploi, que faire d'autre ?

Bien sûr, ce n'est pas la plus drôle ni la plus motivante des raisons de se lancer dans la création d'entreprise. N'empêche ! La crise a coulé votre entreprise ou l'a contrainte à réduire ses effectifs et vous faites partie des victimes. Ou alors cela pourrait bientôt être le cas. Et avec un taux de chômage prévu à près de 9% au deuxième trimestre par l'Insee (qui table sur 387 000 destructions d'emplois au premier semestre), il sera difficile de retrouver un emploi.

Il ne vous reste donc plus q'une solution : créez votre propre job en même tant que votre société. Cela ne pourra qu'être plus enrichissant que l'attente du redémarrage du marché de l'emploi.




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